Le Fonds Monétaire International (FMI) a la volonté d’améliorer ses relations avec le Zimbabwe. Cette institution a décidé de lever la majorité des obstacles à l’accès du Zimbabwe à son assistance technique. Si le pays d’Afrique Australe le souhaite, il pourra bénéficier d’un programme d’aide économique. Mais, comme d’habitude, le FMI a posé quelques conditions. Il veut en assurer, bien sûr, la direction. En outre, l’institution de Bretton Woods a été claire sur la nature de ce programme. Il ne sera en aucun cas question de soutien financier mais, plutôt, des aspects purement techniques. Dans son communiqué, le FMI a évoqué les limites de son partenaire zimbabwéen en matière d’expertise économique. L’institution craint que cela puisse handicaper le programme public de redressement économique. Maintenant, c’est à l’Etat zimbabwéen de réagir à l’offre du FMI. Ces dernières années, il a souvent balayé d’un revers les propositions de cette institution, qu’il juge trop paternalistes. Il y a un mois par exemple, le FMI a exhorté le Zimbabwe de demander l’aide internationale afin de contenir un déficit budgétaire de 400 millions de dollars US. Cette difficulté s’expliquait par la hausse de la facture des importations et la faiblesse des collectes fiscales. En réponse, le pays de Robert Mugabe a préféré s’appuyer sur des partenaires régionaux. L’Afrique du Sud et l’Angola lui ont répondu favorablement en lui promettant respectivement 100 millions et 50 millions de dollars US. Selon des données datant de fin septembre, le FMI a chiffré la dette extérieure zimbabwéenne à 10,7 milliards de dollars US.
Cette somme équivaut à 113 % du PIB de cet Etat et est constituée de 6,7 milliards de dollars US d’arriérés envers le FMI. D’où, le Zimbabwe a été déchu de ses droits de vote dans l’institution depuis 2003. 3 ans plus tard, il a même failli en être expulsé.