A l’occasion de la visite du président guinéen à Abou Dhabi, un accord d’approvisionnement de bauxite a été signé entre l’Emirat et la Guinée. Une première dans la coopération entre les deux parties. Depuis quelques temps, les Emirats Arabes Unis (EAU) entendent diversifier leur économie, laquelle dépend quasi totalement de l’or noir. Dans cet ordre d’idées, Abou Dhabi s’est rapproché de Conakry. Et les retombées de cette proximité ne se sont pas fait attendre : par l’entremise du fonds d’investissement Mubadala, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) commencera à fournir régulièrement Abou Dhabi de ce minerai. Celui-ci est indispensable pour l’industrie d’aluminium de l’émirat, laquelle connaît un véritable boom à l’heure actuelle. Selon les termes de ce contrat , Mubadala soutiendra les activités de la CBG. D’après les prévisions, le producteur guinéen de bauxite devrait extraire 20 millions de tonnes de plus du fameux minerai par année du fait de ce partenariat. Par voie de conséquence, l’économie guinéenne gagnera 500 millions de dollars américains. A présent, il faudra que ce pactole soit réinvesti de manière rentable. Jusque-là, la Guinée a toujours péché à ce stade. Rien qu’à propos de la bauxite, l’Etat, qui en est l’un des principaux producteurs mondiaux, est très prisé. Ainsi, la China Power Investment s’est récemment proposée d’ériger une raffinerie d’alumine à Boffa avec une centrale électrique pour l’alimenter.
Coût du projet : 6 milliards de dollars américains. Ce n’est pas tout : Rusal nourrit également de grandes ambitions pour une mine de bauxite située à Bayala. Malheureusement, l’impact de toutes ces initiatives, qui constituent de grandes sources de revenus pour la Guinée, tarde à se faire sentir dans le quotidien du peuple.