Le ministre angolais de l’économie à annoncé vendredi dernier que les PME, petites et moyennes entreprises nationales contribuaient faiblement dans le tissu entrepreneurial formel du pays. En effet, leur participation à l’impôt industriel de l’année dernière s’élève à peine à 5% des prélèvements totaux. Cette situation s’explique principalement par un manque de culture entrepreneuriale dans la population angolaise d’une part et d’autre part c’est le résultat d’une persistance de l’informel dans les milieux des affaires. Le ministre a cependant reconnu que l’environnement des affaires n’était pas encore parfait et que le gouvernement angolais développe actuellement des mécanismes visant à encourager l’entreprenariat sur son territoire. Pour les autorités angolaises, ces difficultés d’entreprendre sont surtout liées à l’accès limité au crédit vu les faibles capitalisations de ces PME qui pourtant doivent faire face à des fortes exigences de garantie. Les banques sont tenues par la prudence et la déontologie de s’assurer de la solvabilité des demandeurs avant de se porter créancier. Une négligence face à cette exigence pourrait conduire à un effondrement du système bancaire comme ce fut le cas pour des institutions plus solides, avec la crise de subprimes américaines qui a entraîné la crise mondiale il y a 4 ans. La meilleure option pour le pays serait actuellement l’intervention de l’Etat, à travers ses fonds souverains, pour couvrir une partie des risques et donc encourager les banques à accompagner les entrepreneurs locaux.
Par ailleurs, malgré des indicateurs macroéconomiques très flatteurs, avec une moyenne de 8.9% de croissance sur les 4 dernières années, le secteur de production interne du pays demeure très timide et reste loin de couvrir les besoins de consommation nationale. Une consultation avec le ministère de l’économie et l’institut National d’appui aux PME s’est tenue la semaine dernière pour étudier les voies et moyens qui permettront d’accélérer l’éveil de l’entreprenariat dans le pays.