Dans le cadre de son Fonds Européen de Développement (FED), l’Union Européenne (UE) détient une enveloppe réservée à la Guinée. Mais, le partenaire du pays ouest-africain a exigé, avant tout décaissement, la tenue effective des élections législatives. Le mois prochain, le premier président guinéen démocratiquement élu va fêter le deuxième anniversaire de son accession à la magistrature suprême. Mais, jusque-là, son autorité n’est pas encore assortie d’une assemblée nationale issue des urnes. Et, les différents bailleurs de fonds de Conakry commencent à s’impatienter. En première ligne de ceux-là figure l’UE. A ce propos, elle a dépêché dans la capitale guinéenne son responsable de l’action extérieure en Afrique, lequel a passé 2 jours à Conakry. Un séjour pendant lequel il a tout naturellement rencontré le chef de l’Etat. Aussi, lui a-t-il rappelé que la Guinée dispose d’un financement de 175 millions d’euros, soit 220 millions de dollars américains. Une ligne budgétaire relevant du 10è FED, prévue de 2008 à 2013 pour la Guinée, et normalement dédiée à la mise en place de services sociaux et à la dotation en infrastructures. Toutefois, un seul obstacle siège sur la voie de son décaissement, c’est une feuille de route détaillée menant vers le scrutin législatif. Comme c’est le cas depuis de longs mois, le président guinéen s’est à nouveau engagé à mettre tout en œuvre pour organiser ces élections dans les plus brefs délais.
Vu le temps que cet exercice démocratique prend pour être effectué, il est évident qu’il y a problème. Pour rappel, le FED est l’outil d’aide communautaire adressé aux Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et, également, des pays et territoires d’outre-mer (PTOM). Cet instrument soutient principalement le développement économique, le développement social et humain et, enfin, la coopération et l’intégration régionale.