Après des débats durant deux jours, les députés capverdiens sont parvenus la semaine dernière à adopter le budget national de l’année prochaine. Malgré toutes les propositions émises, ce budget présente tout de même un déficit. C’est vraiment entre les mailles du filet que le budget 2013 est passé à l’assemblée nationale capverdienne : 38 voix favorables contre 30 avis opposés. Comme dépenses, les élus de l’archipel ont adopté une somme de 548 millions d’euros (690 millions de dollars américains). A ce niveau, un effort de réduction des charges a été fourni : les dépenses sont de 3 millions d’euros (3,75 millions de dollars américains) inférieures à la même ligne budgétaire 2012. Quant aux recettes, le Cap – Vert s’attend à 429 millions d’euros (540 millions de dollars américains). Là, également, un mieux de 6,6 millions d’euros (8,2 millions de dollars américains) est attendu. N’empêche, ces entrées ne suffisent pas à couvrir toutes les dépenses. Le déficit correspond ainsi à 7,4 % du PIB. Les plus optimistes des députés, issus pour la plupart des formations politiques proches du pouvoir, ne s’en inquiètent pas : ce trou devrait normalement être couvert par 234 millions d’euros (293 millions de dollars américains) de fonds concessionnels. Il n’a pas été aisé d’arriver à un consensus. En effet, les discussions ont séparé, comme il fallait s’y attendre, le pouvoir de l’opposition. Ce, particulièrement, sur la question de l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Celle-ci doit passer de 6 à 15 % l’année prochaine.
Ce qui a poussé les formations politiques d’opposition – le MPD et l’UCID – à voter contre ce budget. Pour cette famille de parlementaires, les cap-verdiens, soumis à ce régime, ne gagneront plus que la moitié de leur rémunération. Son de cloche totalement différent dans les rangs du PAICV, parti pouvoir, qui voit l’archipel réaliser 5 % de croissance en 2013.