Les pays d’Afrique australe évaluent actuellement la possibilité de réhabiliter certains axes qui ont fait jadis la joie des commerçants exerçant sur cette partie de l’Afrique. A titre d’exemple, l’on citerait celui de Kabinda, de Melanje ou encore de Namibie. Cependant le principal axe visé par ces concertations est le couloir de Lobito et Benguela qui permettaient à des pays enclavés tels que la Zambie, d’évacuer ses marchandises et ressources minières vers l’Atlantic. Ayant accueilli une dizaine de pays d’Afrique australe et centrale, la conférence internationale du couloir de Lobito, tenue la semaine dernière, montre à suffisance l’intérêt que les pays de la région accordent à cette ouverture vers l’Atlantic. Au cours de la conférence, les différents acteurs ont évalué les moyens matériels et financiers nécessaires à la remise à flot de l’axe, ainsi que les impacts économiques réelles que pourrait avoir cette relance dans la région. La réhabilitation du couloir de Lobito et du Chemin de fer de Benguela faciliterait considérablement les échanges commerciaux entre Lusaka et Luanda. Suite à la guerre qui a déchiré l’Angola pendant près de trois décennies, la Zambie et la République Démocratique du Congo se sont vu obligés de trouver d’autres voies et moyens pour acheminer leurs produits vers le large.
La RDC par exemple, prend 60 jours pour évacuer certains de ses produits miniers alors que via le chemin de fer du Benguela, cela ne coûterait qu’environ huit à dix jours pour atteindre le même point de livraison. Pour les experts de la région cette initiative pourrait induire une croissance dans la région, en considérant les coûts de transport et les temps de livraison qui seront réduit. Aussi des nouvelles mesures de facilitation douanière ainsi que des infrastructures routières et ferroviaires nouvellement construites en Angola vont consolider les relations commerciales et faciliter les transactions.