Les autorités angolaises ont annoncé la volonté du pays de renforcer les relations commerciales avec l’Espagne. Selon les informations officielles, le pays de Cervantès se réjouit également de cette perspective. Une délégation de représentants espagnols avec à sa tête le ministre des affaires étrangères et le ministre du développement se rendra à la capitale angolaise, le 11 et le 12 décembre de l’année en cours, pour une séance de travail avec les autorités du pays. Les deux pays nourrissent des grands espoirs sur l’issue de la rencontre. Pour les autorités angolaises, le partenariat avec les pays d’Europe est une opportunité pour le pays qui se lance dans une phase d’industrialisation. Les secteurs prioritaires pour Luanda sont l’industrie agroalimentaire, la production d’énergie électrique et la construction civile. Le marché angolais est également une aubaine pour les entreprises espagnoles en termes de débouché. Au fort de la crise espagnole avec des taux de chômage supérieurs à 25%, l’Espagne a fortement besoin de fonds et de débouchés pour les entreprises du pays. L’année dernière, les échanges commerciaux entre les deux pays ont été d’environ 1,2 millions de dollars. Pour l’ambassadeur angolais en Espagne ce chiffre est insignifiant au regard des économies des deux pays. Réciproquement, les investisseurs angolais espèrent également pouvoir accéder au marché espagnol, particulièrement dans le secteur financier. Après le Portugal qui semble envier les possibilités qu’offre l’Angola, l’Espagne se place sur la liste des partenaires européens courtisant l’Afrique.
Selon les experts économiques qui suivent la crise européenne, c’est aujourd’hui le meilleur moment pour les pays africains de réajuster les relations économiques ainsi que les influences réciproques. Il est dit dans l’histoire que la main qui donne est souvent celle qui dirige. A l’instar de certains pays émergents tels que la Chine et le Brésil, l’Angola dispose de fonds souverains, nourris par les revenus pétroliers, lui permettant de négocier en position de force face à certains états européens.