Une nouvelle proposition d’impôt fait polémique au royaume du Swaziland. Un député swazi a déposé une proposition de loi pour l’instauration d’une nouvelle imposition très particulière concernant les sorciers, guérisseurs traditionnels et devins du pays. Ces »sangomas » swazis seraient très consultés et leurs tarifs auraient quadruplé sur les dernières années. Le député estime donc qu’en ce temps de crise où le royaume a besoin de ressources pour faire face aux besoins collectifs, les sangomas devraient mettre un peu plus leurs mains dans la patte. Depuis un moment, il existait déjà une taxe de 1,15 dollars que les sangomas versent chaque année pour pouvoir exercer leurs métiers sans être inquiété. Sur le plan financier, ce petit royaume d’Afrique australe traverse une période très difficile. Les deux dernières années par exemple, le gouvernement avait accusé des déficits budgétaires qui atteignaient les 15% du PIB. Le royaume avait du puiser dans les réserves de la banque centrale pour s’en sortir et malgré cela, les fonctionnaires avaient vu leurs émoluments accusés des retards inhabituels. Aussi le FMI n’est pas disposé à soutenir financièrement le Swaziland pour des raisons de gestion. Le PIB du royaume reste faible et sa balance commerciale présente un déficit de plus de 72 millions de dollars.
Le FMI conditionne tout partenariat financier par une modération du train de vie royal et du budget alloué à l’armé. Au regard des dimensions du pays, l’institution internationale trouve disproportionnée, la part du budget consacré à l’armée, surtout que la région reste pour le moins peu tumultueuse en Afrique. On lui demande sans succès d’apporter des reformes qui iraient plutôt dans le sens de l’épanouissement sociale de sa population.