L’exécutif angolais vient de remettre à l’Assemblée Nationale, la proposition du budget général du pays pour l’année 2013. La particularité de ce budget par rapport aux autres pays africains, c’est qu’il donne d’abord priorité au secteur social puis aux charges administratives. 33,5% du budget sera consacré aux questions sociales et 23% seulement iront à l’administration. Au regard des informations rendues publiques par le ministère des finances, la défense et l’économie viennent après les deux axes prioritaires, avec environ 18% sur le budget. Ce calcul de budget inclue les apports extérieurs qui représentent aujourd’hui près de 32% du PIB angolais. Pour ce qui est des dépenses engagés par le pays, le budget prévoit une enveloppe de 66 milliards de dollars, ce qui représente près de 55,5% du PIB du pays. Un autre point particulier intéressait les opérateurs économiques, à savoir la réduction de la subvention des prix des carburants. A ce sujet, le ministre des finances angolais a déclaré qu’aucune mesure définitive n’a été prise ; néanmoins, les autorités allaient mettre en place des mécanismes de contrôle plus rigoureux en matière de consommation. Aussi l’exécutif appréciera, durant l’année, la nécessité ou pas d’ajuster les prix des carburants selon les besoins du marché.
A Luanda, les chiffres officiels pour l’année prochaine établissent une croissance économique de 7,1% et une inflation de 9%. D’autre part, le rapport dollars kwanza devrait tourner autour de 96 kwanza pour 1 dollars. Pour ce qui est de la question de la femme en Angola, la 2ième vice-présidente a également souligné que le nouveau budget prenait en considération l’égalité des genres dans son pays. Quelques critiques rappellent cependant que cette configuration budgétaire à prédominance sociale se doit d’être ponctuelle. Le gouvernement devrait investir plus dans les secteurs générateurs de richesse et créateurs d’emplois productifs, au risque d’asphyxier l’économie par des charges purement sociales.