Le gouvernement nigérien et l’Organisation des Nations Unies ont dévoilé leurs prévisions sur la suffisance alimentaire au Niger en 2013. Il en est ressorti qu’au moins 2 millions de personnes y seront victimes de pénuries alimentaires au cours de l’année prochaine. Détaillant cette question, le ministère nigérien a annoncé que les déficits céréaliers vont affecter 13 % de la population nigérienne, soit 2,1 millions de personnes. Ce phénomène sera dû à l’aridité, aux invasions d’insectes et de chenilles et aux inondations attendues en 2013. Comme pour confirmer ces prévisions, l’Unicef a abondé dans le même sens : dans un rapport, l’organisme spécialisé des Nations Unies a prédit que 20 % de la population nigérienne, soit 16 millions de personnes, pourrait ne pas avoir suffisamment accès aux céréales. L’Unicef s’est particulièrement inquiété pour les enfants nigériens : selon ses experts, la malnutrition chez cette catégorie, qui est causée par les maladies infectieuses, les mauvaises habitudes alimentaires et un accès insuffisant aux soins, restera élevée en 2013. Quelques chiffres permettent d’estimer la gravité de cette situation : chez les enfants de 6 à 59 mois, le taux de malnutrition est passé de 12,3 % à 14,8 % entre 2011 et 2012. Par conséquent, un enfant nigérien sur deux souffre d’un retard de croissance. Ces annonces ne sont certes pas bonnes ; mais, par rapport aux difficultés alimentaires qui ont survenu au Niger en 2012, certains observateurs estiment que la prochaine année sera meilleure.
En effet, en 2012, une nouvelle crise alimentaire a eu lieu au Niger, atteignant 6 millions de personnes. La calamité s’était accentuée avec le poids du déficit céréalier constaté lors de la précédente campagne agricole. L’écart négatif était alors de 500.000 tonnes de céréales. Par contre, la dernière campagne agricole s’est clôturée avec un excédent céréalier de 419.964 tonnes. Cette production a comblé presque tout le déficit.