L’Etat Tchadien vient de s’engager dans la construction d’un nouveau complexe pharmaceutique. A travers cet engagement N’Djamena veut faire d’une pierre deux coups. En effet, l’unité de production qui sera implantée sur le territoire national a pour objectif d’améliorer l’accès et la qualité des soins accordés à la population, tout en réduisant de façon notable, les frais publics liés à la prise en charge des malades du Sida dans le pays. C’est le président de la République, Idriss Deby qui a personnellement posé la première pierre pour le lancement des travaux. Aujourd’hui encore, le gouvernement tchadien dépense environ 1700 dollars par an pour assurer le suivi d’un séropositive du VIH. Après le début des activités du complexe pharmaceutique, cette dépense connaîtra une chute de 1417% pour s’établir à 120 dollars de frais par malade. Globalement, le pays baissera ses dépenses sanitaires de près de 7%. Le complexe pharmaceutique sera construit dans la capitale N’Djamena, au quartier Mandjafa du 7ème arrondissement de la ville. Sur une superficie de 26000 m2, les coûts des travaux pour la construction du complexe s’élèveront à plus de 120 millions de dollars et seront entièrement couverts par l’Etat Tchadien. Les travaux ont été confiés aux chinois et devront prendre 24 mois pour la finition complète. D’après certaines sources du ministère des infrastructures et des équipements, les premiers produits pourront être disponibles en fin de l’année prochaine. Pour ce qui est de la nature des produits, l’usine fabriquera des antirétroviraux, des antibiotiques, des solutés pour les perfusions ainsi que d’autres médicaments génériques. Pour les autorités tchadiennes, cette nouvelle unité permettra au gouvernement de fournir à la population des médicaments de qualité, essentiels à la santé quotidienne, à des coûts abordables, dans un marché où les faux médicaments gagnent du terrain.