Le gouvernement zambien s’inquiète de l’évolution des prix du maïs sur son territoire. En effet, le prix du sac de 50 kilos de maïs a pratiquement doublé en 2 mois, passant de 8,67 dollars à 15,41 dollars. L’inquiétude des autorités est d’autant plus grande que le maïs est subventionné en Zambie. Considéré comme un produit stratégique de consommation, Lusaka met tous les moyens pour garder bas les prix du maïs sur le marché national. Le président Zimbabwe a déclaré que le pays allait ramener les mesures de contrôle de prix sur les tourteaux pour protéger les consommateurs face à des inflations non justifiées. Malgré la désapprobation des institutions de Bretton Woods, les autorités zimbabwéennes ont quand même fixé le prix officiel du sac de 50 kilos à 13 dollars pour cette année. La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire international invitent le gouvernement à ne pas interférer dans la fixation des prix. C’est depuis près de 22 ans que le gouvernement a aboli le contrôle des prix pour favoriser une économie de marché libre dans le secteur du maïs. L’agence des réserves alimentaires (FRA) a déjà injecté 112 000 tonnes de maïs sur le marché pour combattre la pénurie et neutraliser la hausse des prix. Il y a quelques mois, le gouvernement avait décidé de doubler ses réserves stratégiques au lieu d’aller vers plus d’exportation. Pour l’année en cours, Lusaka espère pouvoir exporter 1 millions de tonnes au près des pays voisins où les prix reste relativement plus élevés. La Zambie dispose de potentialités agricoles considérables avec des terres cultivables représentant environ 58% du territoire national et le secteur emploie près de 85% de la population. Cependant ces potentialités restent sous-exploitées avec seulement 14% des terres cultivables en activité, et l’agriculture ne contribue qu’à 20% du PIB.