La croissance économique au troisième trimestre de l’année dernière a été de 4,7% au Kenya. Ce résultat représente une évolution de 0,7 point par rapport à l’année écoulée où le pays affichait une croissance de 4% seulement à la même période. Selon les experts, cette performance est particulièrement tributaire du secteur agricole qui a connu une croissance notable de près de 7% contre 0,2% seulement l’année précédente. Le secteur agricole contribue à plus de 20% sur le produit intérieur brut (PIB). Le thé est le produit de prédilection du pays qui tient la première place dans l’exportation mondiale. Cependant, d’autres secteurs à grand potentiel ont connu un ralentissement dans la même période. Les secteurs d’intermédiation financière, du tourisme et des travaux publics ont connu des performances modérées. Pour les travaux publics (BTP) en particulier, le ralentissement est lié aux taux d’intérêts qui ont été relativement élevé dans l’année. Globalement, la croissance économique du pays a stagné autour de 5% contre 5,5% pour le continent africain. Par ailleurs le ministère des finances table sur une croissance de 5,6% pour l’année 2013. Pour les observateurs, cette prévision reste élevée par rapport à la réalité économique observée sur le Terrain. Au rythme actuel, le pays ne devrait espérer qu’une croissance de 5,2%. Avec un PIB de l’ordre de 38 milliards de dollars, le Kenya demeure la première puissance économique de l’Afrique orientale. Plus de 60% de la population vie au dessus du seuil de pauvreté, avec l’émergence de classe moyenne représentant environ 20% de la population. Cette classe moyenne pourrait être le moteur d’une croissance économique avec une consommation conséquente. Pour s’assurer des meilleures performances dans les années à venir, le pays va devoir renforcer son équipement en infrastructure, réduire sa dépendance énergétique et maîtriser le secteur agricole. Entre temps, les acteurs économiques comptent sur les trois T: thé, transfert financier et tourisme pour continuer à tirer le pays vers le haut.