Le Botswana a publié les résultats économiques du dernier trimestre de l’année passé. Le pays note une croissance de 1,1%, ce qui représente une évolution de 0.3% par rapport au trimestre précédent. Avec une telle performance, la croissance globale de l’année a fini sa course autour de 5,7%. Ces chiffres sont en régression par rapport aux prévisions initiales qui annonçaient une hausse globale d’environ 8,5%. Toutefois, le Bureau central des statistiques reste optimiste et prévoit une croissance de 6,7% pour l’année 2013. Aussi, le modèle économique du Botswana reste l’un des plus réussis du continent africain. En effet, avec la mise en place d’un cadre macroéconomique sain et d’une politique de gestion transparente et organisée, le pays a réussi l’exploit tant envié par plusieurs nations du continent noir; sortir du statut de pays moins avancés. Malgré la crise, le revenu moyen par habitant est resté autour de 6500 dollars. Après une baisse il y a 4 ans, l’économie du Botswana a repris le chemin de la croissance, soutenue par une forte demande mondiale en matière de diamant. La pierre précieuse constitue le socle de la relance économique du pays. Le secteur minier, dominé par le diamant, est le principal moteur qui tire la croissance économique du pays avec une participation de près de 56% sur la hausse réelle. D’autre part, Gaborone applique une constante politique de transformation des secteurs autres que minier pour diversifier son économie et tirer au mieux les apports de tous les secteurs. Cette politique porte ses fruits et la part du secteur minier sur le PIB est passée de 46%, il y a 5 ans, à un peu moins de 34% aujourd’hui. Un plan national nommé NEDDS, (Stratégie Nationale de Diversification de l’Economie de Disque) a été mis sur pied pour accompagner l’exécution de la politique de diversification.
Sa mission est de renforcer la capacité de productions des entreprises nationales pouvant contribuer significativement à la croissance et la création d’emplois. Cependant le pays a encore beaucoup de défis à relever. Il accuse aujourd’hui un taux de chômage de l’ordre de 17,6% et environ 20% de la population vivrait encore en dessous du seuil de pauvreté. Les observateurs tant nationaux qu’internationaux invitent le pays à des politiques encourageant une meilleure répartition des richesses et un équilibre décent en matière d’écarts entre les revenus.