Éjecté de son siège, le PDG du Géant minier Rio Tinto fait partie des victimes des difficultés que traverse actuellement le groupe. La multinationale a essuyé une forte dépréciation d’actif suite aux difficultés que traverse le marché de l’aluminium et surtout à causes des déboires qu’elle rencontre au Mozambique. La dépréciation d’actif que vient d’afficher Rio Tinto s’élève à près de 14 milliards de dollars. 22% de la somme, soit 3 milliards de dollars, reste lié sa filiale du Mozambique. Pour ce qui est des actifs dans le secteur de l’aluminium, le groupe a inscrit une charge comprise entre 10 et 11 milliards de dollars. Aussi, le groupe a revu à la baisse les réserves de charbon sur son site mozambicain. Un des problèmes majeurs que rencontre le groupe est l’autorisation par le gouvernement mozambicain, de naviguer sur le fleuve Zambèze, pour évacuer du charbon. Le reste des dépréciations, considérées comme négligeable sur le total, s’élève à environs 500 millions de dollars. Au total, la dépréciation du groupe est évaluée à 30 milliards de dollars, ce qui représente environ 80% de sa valeur d’acquisition il y a près de 6 ans. Pour l’exécutif de la compagnie, la situation est inacceptable et des mesures drastiques ont été prises pour juguler les effets de la crise. Le marché de l’aluminium n’a pas été au mieux de sa forme l’année dernière, sans compter sur les difficultés propres à l’entreprise. En effet, selon le PDG, la production de Rio Tinto s’est faite dans des devises relativement chères. D’autre part, les coûts énergétiques élevés ont constitué un poids non négligeable dans la dépréciation des actifs du groupe.
Néanmoins, les représentants du groupe ont ténu à rassurer le marché en affirmant que l’activité et le bilan de la compagnie sont encore en bonne santé. Malgré ces déboires au Mozambique, Rio Tinto reste le troisième géant minier au monde.