Luanda a décidé d’augmenter sa production agricole et renouer avec les belles années du temps colonial. Pour sa première phase, le pays compte porter sa production annuelle de céréales, graines et tubercules à 25 millions de tonnes. Il s’agit particulièrement de 20 millions de tonnes de manioc, 2,5 millions de tonnes de céréales, 1,5 millions de tonnes de patates douces et pomme de terre ainsi qu’un million de graines de soja, de haricot et d’arachide. Dans le secteur de l’élevage, l’Angola envisage une subvention pour le soutien domestique. Ce dernier se fera à hauteur de 60% pour la consommation de poulet et à 50% pour celle des viandes ovines, bovines et caprines. Aussi, un renforcement dans le secteur laitier devra permettre de réduire jusqu’à 15%, l’importation du produit tout en assurant une expansion de sa consommation à travers le pays. Dans sa stratégie d’action, le gouvernement angolais encourage fortement les initiatives de partenariats public-privés (PPP). Malgré un énorme potentiel agricole, les terres angolaises restent sous-exploitées. Le pays dispose de plus de 57 millions de terres agricoles, dont près de 5 millions de terres arables. Cependant, après l’indépendance, la production s’est progressivement ramollie. Aussi la guerre civile qu’a connue le pays a été le coup de grâce pour le secteur ; la culture agricole a considérablement été réduite, jusqu’à sa plus simple expression. La contribution du secteur dans la constitution du PIB nationale reste insignifiante, soit une proportion inférieure à 10%. Aujourd’hui, l’économie du pays repose essentiellement sur la production du pétrole. Les importations excessives des produits agricoles engloutissent les revenus des angolais ainsi que les réserves de change du pays. En partenariat avec Pékin, Luanda a lancé un vaste programme pour la relance du secteur agricole. La banque de développement de Chine a investi 1,2 milliards de dollars dans ce sens.