Sous la pression des bailleurs de fonds, avec le Fonds Monétaire International (FMI) en tête, la République Démocratique du Congo emboîte le jeu de la transparence sur les revenus miniers et pétroliers. La RDC fait partie des pays qui se sont engagés dans l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). A ce titre, plusieurs bailleurs de fonds sont venus à son chevet pour soutenir son économie en croissance. Cependant, les dernières publications du gouvernement congolais sur la question, n’ont pas satisfaits les bailleurs de fonds qui ont décidé de suspendre leurs programmes de soutien. Selon le ministre congolais du plan, des écarts persisteraient encore entre les paiements déclarés par les sociétés minières et les revenus affichés par les régies financières. C’est depuis près de 8 ans que la gâchette de l’Afrique s’est porté candidat pour intégrer l’initiative. Cependant, aux dernières nouvelles le pays n’arrivait pas encore à décrocher le statut de membre à part entière suite à une insuffisance d’éclaircissement dans le secteur. Officiellement, le secteur minier et pétrolier contribuerait à hauteur de 25% sur le PNB du pays. Dans le rapport rendu la semaine dernière à l’ITIE, sur les activités minières et pétrolières du pays il y a 3 ans, les compagnies minières exerçant au Congo auraient payé 876 millions de dollars en taxes ou redevances à l’Etat. Sur la somme, le secteur minier constitue environ 63% contre 37% seulement pour le secteur pétrolier.
La production de l’or noir en RDC reste bien maigre, avec une moyenne journalière d’environ 25.000 barils. Pour ce qui est du secteur minier, le cuivre constitue la principale exportation du pays ; les chiffres officiels font état d’une production de 620.000 tonnes l’année dernière. Faute de contrôle, d’autres ressources du sous-sol congolais ne sont pas comptabilisées. L’or, le coltan ou la cassitérite par exemple n’ont pas été comptabilisés alors que le pays en fourni une quantité non-négligeable sur le marché.