Avec un ton de contentement, le gouvernement zimbabwéen a annoncé avoir vendu environ 8 millions de carats en diamants l’année dernière, et pense pouvoir doubler le chiffre cette année. Les recettes de cette année de grâce pour le diamant zimbabwéen s’élèvent donc à 685 millions de dollars. Si le cours du diamant reste stable et que Lusaka réussi son pari, les revenus liés au diamant vont franchir la barre symbolique du milliard de dollars. Pour être exacte, le président de la compagnie de développement des mines du Zimbabwe (ZMDC) a annoncé que la production de l’année en cours pourrait atteindre 16,7 millions de carats. Depuis le feu vert du processus de Kimberley pour la vente de diamant en provenance du Zimbabwe, le pays retrouve une production digne et reste déterminer à redorer son blason.
Néanmoins, Lusaka accuse Washington de miner sa vente de diamant en intimidant les acheteurs, ce qui pour l’instant limite considérablement les ventes du pays. Aujourd’hui encore, les USA maintiennent un embargo sur certaines mines du pays. Par ailleurs, les ventes des diamants apparaissent sur la liste des points d’achoppement entre le parti du premier ministre Morgan Tsvangirai et celui du président Robert Mugabe. Le parti du chef du gouvernement soupçonne l’entourage présidentiel de se servir en détournant une partie conséquente des recettes publiques du secteur.
Selon une ONG canadienne, les fidèles de l’actuel président auraient détourné plus de 2 milliards de dollars sur les quatre dernières années. Aussi, selon le ministre des finances du Zimbabwe, les compagnies diamantifères ne présentent pas leurs revenus réels, certains s’ingénierait à cacher une partie de leurs revenus. C’est ce qui conduits à des résultats en dessous des prévisions. Le code minier du pays prévoit que les compagnies diamantifères puissent verser 15% de royalties au gouvernement.