Maputo a décidé que les entreprises pétrolières et gazières qui voudront exercer sur son territoire seront dans l’obligation de se faire coter sur le marché boursier local et lever des capitaux sur place. C’est la directrice de la bourse de Maputo qui a elle-même annoncé la nouvelle. D’après les sources officielles, la première entreprise à s’y présenter le fera d’ici le mois de juin et en 2018, 5 compagnies devraient se faire cotées à la bourse de Maputo dont certaines exercent déjà au Mozambique. Il s’agit de l’américain Anadarko Petroleum Corp, du brésilien Vale ainsi que de l’italien Eni. Cette mesure fait partie des axes de renégociations des contrats pétroliers et gaziers, annoncée par le gouvernement en décembre dernier. En levant les fonds sur le marché mozambicain, ces entreprises se constituent une base d’actionnaires locaux. De la sorte, Maputo s’assure qu’une bonne partie des profits réalisés dans le pays bénéficiera à l’économie locale. L’économie mozambicaine est en pleine ébullition, en effet, des récentes découvertes ont révélé de grandes quantités de gaz naturel dans le pays. Cette nouvelle suffit à attirer les multinationales positionnées dans le secteur de l’énergie. Le gouvernement a lancé plusieurs reformes pour préparer le pays à recevoir les importants investissements directs étrangers qui vont affluer dans les années à venir. Rien que d’ici l’année prochaine, les chiffres attendus en termes d’IDE seraient de 30 milliards de dollars, soit près de 2 fois le PIB actuel du pays. Le Mozambique a connu une croissance économique d’environ 6,8% l’année dernière. Les hydrocarbures et le charbon seront donc les clés de voûte pour le développement économique du Mozambique de demain.
Avec une bonne gestion des revenus générés, le pays pourra accélérer son développement et rejoindre le rang des pays avancés du continent. La semaine dernière, Vale a signé un contrat pour le réaménagement et la construction de chemin de fer par lesquels sera évacué le charbon.