La banque centrale du Zimbabwe (RBZ) vient d’annoncer que plusieurs banques du pays ont accepté de le suivre dans un nouveau programme de réduction des frais facturés aux clients. Selon le gouverneur de la banque centrale, 25 banques s’y sont engagés fermement en signant un accord avec la RBZ. Toujours selon le directeur, les négociations ont durée plus de 75 jours avant que la RBZ et le secteur bancaire n’arrivent à ces résultats. Les différentes parties ont réussi à se mettre d’accord pour une feuille de route commune, consacrant une réduction substantielle des frais bancaires. L’accord a permis de fixer entre autre les montants des frais appliqués sur le paiement par carte bancaire, les retraits en espèces ainsi que les frais de gestion. Dans la foulée, il a été signalé que 14 banques du pays ont décidé de renforcer leurs fonds propres, les portant ainsi à environ 100 millions de dollars. Par ailleurs, la BRZ a également annoncé qu’elle prendrait désormais des mesures très sévères face à la délinquance dont font preuve certaines banques du pays, particulièrement celles qui décident de transférer les liquidités à l’étranger. D’après son dernier rapport, plus de 360 millions de dollars de recette sur le territoire zimbabwéen ont été sorti du pays. Cette pratique a pour conséquence directe la crise de liquidité sur le marché zimbabwéen. La banque va devoir actionner plusieurs leviers pour retourner à une situation d’équilibre stable. Les responsables de la banque ont reconnu que l’effondrement de l’industrie nationale a conduit à une forte dépendance aux importations. Actuellement, la balance commerciale du pays reste déficitaire.
Alors que les exportations de l’année dernière ont rapporté près de 3,8 milliards de dollars, les importations représentaient environ 4 milliards de dollars. La relance ne sera pas aisée, les investissements directs étrangers ont été découragés par la mise en place du programme d’indigénisation des entreprises.