Bien que les banques privées pullulent actuellement en République Démocratique du Congo, les usagers se plaignent des services proposés par les établissements bancaires du pays. Pour les distributeurs automatiques par exemple, le guichet automatique sera protégé contre toute attaque dans ce sens. Le directeur d’un établissement du secteur bancaire a expliqué que ces problèmes sont d’ordre technique, étant donné que les points de distributions de toute la ville sont très sollicités durant la période. Par ailleurs, la principale plainte stigmatisée par les consommateurs est liée aux taux d’intérêts. Ils sont très élevés et n’encouragent pas les consommateurs. Actuellement, les taux d’intérêts appliqués peuvent aller jusqu’à 25% du crédit octroyé si l’argent est en franc congolais, et jusqu’à 15% pour les crédits libellés en dollars. Pour les responsables du secteur, la République Démocratique du Congo est un pays dont l’environnement des affaires est considéré comme difficile et à risque, voila pourquoi l’on retrouve des taux aussi élevés. Le ministre congolais, délégué au près du ministère des finances a déclaré qu’avec des taux aussi élevés, le secteur bancaire aurait du mal à devenir un levier de croissance pour l’économie nationale. Or, c’est cela la vocation du secteur bancaire; capter l’épargne nationale pour refinancer le développement. Et pourtant, pour inciter les établissements bancaires privés à faire de même sur leurs taux d’intérêt, la banque centrale congolaise a progressivement revu à la baisse son taux directeur, allant de plus de 70% il y a 3 ans, à 4% aujourd’hui.
Selon, les responsables de l’association des banques congolaises, les taux d’intérêt se régulent naturellement suivant la tendance du marché. En effet, plus il y a des banques, plus on devrait avoir des taux d’intérêts bas, en conséquence d’une autorégulation du système. L’homme a cependant reconnu les efforts de la banque centrale bien que ceux-ci se consacrent uniquement au flux libellé en franc congolais. Cette démarche partielle atténue également l’action de la BCC, dans la mesure où plus de 85% des mouvements de crédit se font en dollars.