La caisse de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) souffre encore de quelques problèmes en matière d’argent. Seuls 5 pays parmi les 10 versent régulièrement leurs contributions statutaires. Cette irrégularité dans les cotisations des 5 restants constitue un frein dans le financement du processus d’intégration régionale. En effet, celle-ci n’arrive pas à dégager les fonds nécessaires pour financer les travaux. A l’origine, les Etats membres avaient mis en place un mécanisme de financement appelé contribution communautaire d’intégration. Pour ce qui est de la hauteur des contributions, la CEEAC avait fixait l’équivalent de 0,4% des importations en provenance de l’extérieur de la zone comme cote part. Rien que pour son fonctionnement, la CEEAC a besoin d’un budget de 600.000 dollars pour les impératifs du comité de pilotage. Ce budget vient d’être adopté par la dernière réunion ministérielle. Par ailleurs, la communauté reste constituée par des Etats ayant des pouvoirs économiques relativement différents en matière pondérale. L’Angola par exemple, représente 48,5% de la valeur économique globale de toute la région, tandis que la république du Sao Tomé et Principe n’en représente que 0,1%. Si le rythme des cotisations continue à poser problème, la CEEAC aura du mal à atteindre ses objectifs. A titre d’exemple, la communauté et l’Union Africaine se sont fixés pour objectif de mettre en place une zone de libre-échange effective d’ici l’horizon 2017. Pour ne pas avoir à retarder indéfiniment ce délai, il va falloir que les différents pays apportent leur contribution, non seulement pour soutenir financièrement les travaux, mais également pour consolider la confiance entre les Etats membres.
La réussite de la mise en place d’une zone africaine de libre-échange aura pour effet d’encourager le commerce intra-africain qui ne représente que 11% du commerce total du continent. Les autres régions du monde affichent des taux de commerce interne bien plus élevés à savoir 72% pour l’Europe, 52% pour l’Asie, 48% pour l’Amérique du nord.