La compagnie namibienne Commodesk Rossing Uranium va bientôt procéder à des restructurations pour faire face aux difficultés qu’elle traverse. Selon des sources sures, près de 276 emplois seraient concernés par les licenciements qui en suivront. Et, environ 200 emplois concernés sont des postes de maintenance ou des postes opérationnels. Commodesk Rossing Uranium est une filiale de Rio Tinto qui en détient 69% de parts, elle emploie plus de 1590 salariés. D’après un communiqué paru il y a deux semaines, en cas de licenciement, l’entreprise consulterait ses partenaires sociaux pour accompagner les salariés touchés par la restructuration et par la même occasion juguler les possibles mouvements de grève. Il y a 2 ans déjà, l’activité du site avait été suspendue pendant quelques jours pour des revendications sociales et les pertes financières avaient été conséquentes. Pour la direction de la compagnie, cette décision n’est pas prise de gaieté de cœur, elle se justifierait par la chute de 36% des prix de vente d’uranium, depuis l’accident de Fukushima. Aussi, les couches les plus riches en uranium ont été consommées, la diminution de la teneur en minerai dans les nouvelles couches abordées conduit à des coûts de production plus onéreux. Et pour couronner le tout, la compagnie a expliqué que les prix de l’énergie étaient actuellement en hausse, ce qui fait au total une forte croissance des coûts de production avec des perspectives réduites de marchés. Ces deux dernières années n’ont pas été de tout repos pour Rio Tinto. Rien qu’en Namibie l’entreprise aurait perdue plus de 105 millions de dollars à raison de 51 millions l’année écoulée puis 54 millions l’année dernière. L’industriel exploite le site depuis près de 37 ans et produisait en moyenne plus de 2500 tonnes ces dernières années. Aussi d’autres filiales de la compagnie ont traversé des moments très difficiles ces derniers mois.