Au Mozambique, la compagnie pétrolière nationale ENI a décidé de céder environ 20% de ses gisements à la compagnie chinoise CNPC. Et, l’opération coûtera au Chinois une bagatelle de 4,21 milliards de dollars. En contrepartie, elle lui permet d’avoir enfin accès aux immenses réserves gaziers d’Afrique de l’Est, mises à jours il n’y a pas longtemps. L’intérêt de l’opération d’autant plus que les enjeux énergétiques à travers le continent ne cesse de prendre du galon, avec la disparition annoncé des hydrocarbures. Au total, 5 associés se partagent désormais l’exploitation de cette réserve gazière, il s’agit d’Empresa Nacional de Hidrocarbonetos de Mocambique, la compagnie portugaise Galp Energia, la compagnie coréenne Kogas, le Chinois CNPC ainsi que l’Etat mozambicain. Dans la nouvelle configuration, la compagnie nationale mozambicaine ENI dispose de 50% des participations, suivi du chinois CNPC avec 20% des participations ainsi que des 3 restants, disposant chacune de 10% des participations. Aussi, le pays dispose d’une deuxième grande réserve de gaz naturel. Le site est actuellement détenu par une firme américaine du nom d’Anadarko.
L’exploitation de ce second site se fait avec la société thaïlandaise PTT qui dispose de 20% de parts. Les réserves mozambicaines sont immenses, à titre de comparaison, elles représentent l’équivalent de 15 ans des besoins de consommations pour l’Allemagne, la France, l’Italie et la Grande Bretagne. Avec ses ressources gazières et leurs enjeux stratégiques, le Mozambique devrait se positionner comme puissance économique régionale mais aussi comme puissance politique, ayant dans sa marge de manœuvre la possibilité d’arbitrer sur son territoire, les intérêts des puissances mondiales. Selon les prévisions des autorités du Mozambique, à partir de 2025, le secteur gazier devrait rapporter à elle toute seule, 5 milliards de dollars chaque année.