D’après une récente déclaration du ministre congolais de l’économie, la République Démocratique du Congo dépenserait plus de 1,3 milliards de dollars dans l’importation des produits alimentaires. Ces produits représentent plus d’un million de tonnes de surgelés, de sucre, de lait, d’œufs, d’huile de palme, de blé et autres. La situation pose la question de la relance d’une production agricole et d’une industrie de transformation agro-alimentaire conséquentes, dans un pays disposant d’autant de terres propice à l’activité agricole. Selon une étude de l’Institut national des statistiques (INS), la RDC n’exploite que très peu de son secteur agricole. Sur plus de 80 millions de terres arables, seulement 10% sont exploités. Pire encore, même la partie exploitée n’est pas convenablement valorisée. Alors que les accords de Maputo demandent aux pays du continent noir de réserver près de 10% du budget au secteur agricole, le gouvernement congolais n’a alloué qu’à peine 1.75% à l’agriculture et au développement rural. A l’ouverture du Forum économique national (Fenat), le ministre a donc appelé les membres de la Fédération des entreprises congolaises (Fec) à une réflexion collective pour apporter des solutions à la question. Les membres de la Fec se préparent également pour le Forum économique mondial où seront abordé les questions de la fiscalité et la, des banques et assurances, du climat social des entrepreneurs congolais, de l’agriculture ainsi que des ressources naturelles. La mise en route d’un programme agricole claire ne peut être que bénéfique pour le pays.
Il permettra de créer de l’emploi à travers le territoire national, de contribuer ainsi à une répartition des richesses pour la population. Pour les analystes congolais, si le gouvernement pouvait orienter le milliard de dollars vers la promotion, l’industrialisation et la modernisation du secteur agricole, le Congo attendait une autosuffisance alimentaire.