La Société financière internationale (SFI), vient d’investir une somme de 5 millions de dollars dans la banque kenyane Gulf African Bank. La particularité de cet investissement est sa compatibilité avec les règles d’investissement relatives aux normes des banques islamiques. Dès lors, la SFI franchit un nouveau cap dans sa stratégie d’investissement en Afrique subsaharienne. Pour souligner cette particularité, les observateurs expliquent qu’il s’agit de son premier investissement charia-compatible. Selon les sources officielles, cette transaction porte le capital de la banque à environ 30 millions de dollars et permet à la SFI de devenir actionnaire à hauteur de 16% du capital. La Société Financière internationale est une filiale de la Banque Mondiale. Elle a été crée pour tenir l’aspect privé de l’institution de Breton woods qui estime devoir se financer autrement que par le biais des cotisations des pays membres ou encore de remboursement des dettes publiques. En plus de l’investissement pour l’entrée en capitale, l’institution financière internationale va ouvrir une ligne de crédit commercial de 3 millions de dollars à l’intention de la Gulf African Bank. L’octroi du crédit entre dans le cadre d’un projet plus vaste, à savoir le programme « IFC Global Trade » qui définit sa politique de financement du commerce, particulièrement dans les pays émergents. En intervenant dans les marchés difficiles, la SFI s’évertue à atténuer les risques dans des nouveaux marchés où les lignes de crédits sont généralement limitées. Aussi, le programme offre aux banques, de ces régions, une couverture des risques de paiement. Crée depuis près de 6 ans, la Gulf African Bank est la deuxième banque islamique du Kenya.
Elle dispose de 14 branches sur le territoire kenyan, l’injection de la SFI lui a permis de satisfaire aux exigences de capital minimum fixées par l’Etat. Selon les dirigeants de la banque, une partie de ces fonds servira au financement des particuliers et des entreprises, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises ainsi que les femmes entrepreneurs.