Lilongwe exprime encore les difficultés que rencontre le pays en matière de gestion et protection de la forêt. Au cours de la dixième session du le Forum des Nations Unies sur les forets (FNUF) à Istanbul, la ministre de l’environnement et de la gestion des changements du climat a signalé les efforts de son pays dans le combat pour les forets. Bien que cela reste difficile, particulièrement dans la lutte contre la déforestation.
Le pays atteint cette année un taux de replantation de 2000 hectares contre 50 hectares seulement l’année dernière. Le Malawi a également mis en place un fonds d’aide au secteur forestier, augmentant jusqu’à 900% ses financement. D’autre part, le FNUF a rappelé la valeur inestimable des forets dans l’équilibre de la vie sur terre. Rien qu’en matière de commerce des produits ligneux tels que le bois, les pates et les papiers, la contribution financière des forets à l’économie mondiale s’élevait à près de 468 milliards de dollars l’année dernière.
Et pourtant, la part budgétaire réservé au secteur a diminué sur la dernière année, passant de 1,6 à 1%. Par ailleurs, le FNUF a insisté sur le fait que l’essentiel de la contribution des forets à la vie sur terre reste inestimable et aucun montant ne saurait convenir à leur action de régulateur, la préservation des ressources en eau et de la biomasse, la réduction de gaz à effet de serre ou encore la contribution dans le recyclage de l’oxygène de l’air. Les forets couvrent environ 4 milliards d’hectares de superficie, soit environ 31% des surfaces émergées du globe terrestre.
Pour les secteurs formels et informels confondus, l’exploitation des forets à travers le monde permet de générer de l’emploi pour près de 60 millions de personnes. Globalement, l’on estime à 1,5 milliards de personnes, soit plus de 20% de l’humanité, le nombre d’habitants de la planète qui vivraient essentiellement de l’exploitation directe ou indirecte des forets.