Les préparatifs des élections au Zimbabwe semblent toujours suspendus à la question des financements. Selon certaines sources, le camp Mugabe aurait décidé de retirer la demande d’aide auprès des Nations Unies par crainte d’ingérence quant à l’organisation et au déroulement des élections.
Par contre le pays aurait maintenu son appel à l’aide auprès d’autre bailleur de fonds privés et quelques Etats à l’instar de l’Angola et l’Afrique du Sud. Ce dernier avait déjà accordé 100 millions de dollars à Harare, au titre d’aide budgétaire. Aussi, le ministère des finances évalue à 132 millions de dollars, la somme nécessaire au financement des élections. Toujours selon le ministère des finances, le pays n’aurait plus assez de marge de manœuvre pour réunir ces fonds. Les caisses sont vides et le délai est court.
Pour l’organisation du référendum constitutionnel, les acteurs économiques locaux avaient déjà répondu à l’appel de participation financière. Un second appel reviendrait à fragiliser l’économie et pour certaines voix, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Le seul remède restant pour réussir à tenir le pari électoral avant la fin de cette année serait les apports d’une aide extérieure, faute de quoi, il faudrait revoir le calendrier électoral.
Pour le président de la république, il est hors de question de reporter les élections, à en croire sa stratégie de communication, le scrutin doit avoir lieu dans les deux prochains mois. Cependant, il ne propose pas de solution efficace pour répondre aux besoins de financement sans que cela ne nuisent à l’équilibre économique du pays.
Si le pays tient absolument à tenir son calendrier électoral, il faudrait que le gouvernement fasse preuve de génie pour réunir ces fonds, sans pour autant tout attendre des partenaires. Il pourrait par exemple faire appel aux zimbabwéens résidant à l’étranger, ou encore créer un fond de soutien électoral adressé à la population et non aux opérateurs économiques. Avec une contribution symbolique de 10 dollars par volontaire, qui sait ce que la part active des 13 millions de zimbabwéens peut apporter.