Deux événements majeurs relancent cette semaine l’activité économique de la Guinée Equatoriale : il s’agit de la garantie des prêts bancaires des entrepreneurs par le gouvernement ainsi que la reprise de la Société Générale de Banques dudit Etat (SGBGE) par Bank of Africa (BOA).
La première opération s’est faite sur instruction du chef de l’Etat. En effet, le gouvernement a mis en place un fond pouvant garantir la création de petites et moyennes entreprises. Selon une source officielle, ce fond dédommagera à hauteur de 40% les futurs prêts entrepreneurs. L’objectif d’une telle initiative est bien évidemment de favoriser la création d’emploi.
C’est une entreprise louable ; surtout si nous nous référons aux scandales créés par le dossier des biens mal acquis au sein de ce pays ainsi qu’à ses conséquences sur les conditions de vie des populations.
Quant à la seconde opération, il s’agit d’une offre financière que la banque panafricaine a remis mi-avril au groupe Société générale pour lui reprendre sa SGBGE.
Bien qu’elle n’entre pas dans les critères de la stratégie de banque universelle de BOA, la SGBGE est la deuxième banque du pays et a une activité financière rentable. Par exemple, fin 2011, elle affichait plus de 7 millions de dollars de bénéfices pour plus de 32 millions de produit net bancaire.
Certes, cette reprise risquerait de ternir l’image de BOA à cause du lien des banques de l’Etat Équato-guinéen avec la famille au pouvoir, laquelle dernière est dans le collimateur des enquêteurs au sujet des biens mal acquis.
Bref, les deux opérations ci-dessus évoquées contribueront très certainement à l’amélioration de l’environnement des affaires du pays : « c’est une étape cruciale pour son développement global », a relevé Marcelino OwonoEdu, le ministre des finances.