« L’avenir de l’Afrique et comment la Banque Mondiale entend y contribuer ». C’est ainsi que s’intitule la nouvelle stratégie de la Banque Mondiale pour l’Afrique, stratégie pour laquelle elle prévoit d’utiliser plus de 51 milliards de dollars US.
Cette nouvelle coopération a pour objectif le renforcement du partenariat entre les pays africains et la Banque Mondiale. Elle s’articule autour de deux axes, la compétitivité et l’emploi, qui seront basés sur la gouvernance et les capacités du secteur public. A l’avenir, la Banque Mondiale veut plus prendre appui sur le secteur privé, les acteurs du développement et la société africaine dans la mise au point des solutions aux problèmes de développement, dans le but de s’assurer des connaissances et des ressources financières beaucoup plus productives et efficaces.
Un financement de cet ordre correspond à la place de plus en plus importante qu’occupe et que revendique l’Afrique sur la scène internationale, et qui pourrait se manifester par une représentation accrue lors des grands rendez-vous internationaux. Le président Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence du G20 cette année, a d’ailleurs promis d’accroître la présence africaine au sein de l’organisation. De nombreux diplomates y souhaitent également la présence du président en exercice de l’Union Africaine, comme c’est le cas pour celui de l’Union Européenne. L’Afrique réclame également deux sièges permanents au Conseil de Sécurité de l’ONU et deux membres non permanents supplémentaires en plus des trois dont elle dispose actuellement.
A ce jour, la Banque Mondiale réalise des opérations dans 47 pays d’Afrique subsaharienne. Ses financements dans cette région du monde transitent à travers l’Association Internationale de Développement (IDA) et la Société Financière Internationale (IFC) et ont atteint un record de 11.5 milliards de dollars US en 2010.