Sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), le président de la Ligue contre la corruption et la fraude en RD Congo (LICOF) a fait savoir, hier, au public que la corruption infecte de plus en plus l’économie dudit pays.
Pour étayer ses propos, M. Oscar Rachidi a mis en exergue trois secteurs d’activité qui sont fortement minés par le phénomène de corruption. Il s’agit des domaines miniers, du chemin de fer et de l’Administration.
Par exemple, dans le secteur des mines, les compagnies sous-évaluent leurs concessions et les revendent à des sociétés de complaisance basées dans les paradis fiscaux. Leur seul but est d’échapper aux impositions. Comme conséquence, le trésor public se vide et les ressources naturelles s’exploitent massivement sans rapporter un grand intérêt à son Etat. D’où, les conditions de vie de la population congolaisene vont que croissantes.
Par ailleurs, aux dires de M. Oscar, 218 millions de dollars, débloqués par la Banque Mondiale pour la Société Nationale des Chemins de fer Congolais (SNCC), se sont volatilisés. Ce défaut de transparence a même poussé le Fonds Monétaire Internationale à rompre ses relations avec l’Etat congolais, il y a six mois.
Face à ce phénomène, qui de plus en plus ruine le pays, le président de la LICOF ne fait pas que relever les faits ; mieux encore il fait des propositions concrètes au gouvernement afin de l’éradiquer de la société. Il promeut entre autres la transparence et suggère à cet effet que des mesures draconiennes soient prises par le gouvernement contre les responsables du pillage des richesses de l’Etat.
En résumé, M. Oscar dit non à l’impunité et invite les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de toutes les infractions qui ont trait à la corruption, aux corrupteurs et aux corrompus.