La globalisation est entrain de planter racine en Afrique. En effet, le gouvernement zambien vient de réaffirmer son orientation vers une politique commerciale libérale. Selon les autorités du pays, cette détermination se traduit par les différents accords régionaux et internationaux facilitant l’initiative du secteur privé. A titre d’exemple, le renforcement de la coopération au sein de la SADEC ou encore de la COMESA, suffisent à illustrer sa position.
A travers cette politique, l’objectif de Lusaka est de créer de la croissance. Cette dernière repose essentiellement sur les exportations et la diversification économique. Alors que le secteur de l’exportation bat son plein, la diversification économique avance à petit pas. Le cuivre représente à lui seul pratiquement 50% du PIB national et le secteur agricole représente seulement 20% du PIB. Et pourtant le secteur agricole emplois plus de 80% de la population active du pays.
Par ailleurs, la qualité de la croissance dégagée en Afrique reste relative. C’est ce qu’ont conclu les acteurs économiques du continent réunis actuellement à Marrakech pour la rencontre annuelle de la Banque Africaine de développement. Cette pauvre qualité de croissance est particulièrement due au fait que les secteurs qui tirent la croissance à l’instar des mines ne sont pas forcément des secteurs facteurs de redistribution de richesse.
Après une décennie concentrée sur un objectif absolu de croissance, la Zambie et tout le continent Africain devrait désormais coupler cette croissance à la qualité de vie de la population. Pour ce faire, il faudrait certainement réorienter de façon automatique, les ressources dégagées par les secteurs miniers vers des secteurs créateurs d’emplois tels que l’agriculture. Une chose est sure, l’année en cours s’annonce bien pour la Zambie. La reprise économique sur le plan mondiale devrait conduire à une consommation conséquente des métaux et tirer la croissance du pays vers le haut.