Paraphé en juillet de l’année dernière, l’accord de pêche,qui lie la Mauritanie à l’Union Européenne, rencontre de sérieuses difficultés à se faire exécuter.
Ce nouvel accord a, en effet, été rejeté par la Commission de la pêche du Parlement européen qui, pour justifier son rejet, a signifier qu’il s’agissait « d’un mauvais accord pour tout le monde ».
En fait, de l’avis des dirigeants européens,il y aurait une inadéquation entre les opportunités de pêche accordées et les coûts trop élevés tant pour l’UE que pour les armateurs.
A propos de la Mauritanie, il s’agit aussi là d’une grosse perte : l’absence des navires européens affectera dans une large mesure les contributions financières ainsi que les revenus générés par ‘les communautés côtières ».
Ainsi, les deux partenaires s’accordent difficilement sur les profits que leur apporte texte qu’ils ont signé.
Principal pourvoyeur de devises, le secteur halieutique représente, selon une source officielle, respectivement 12%, entre 40 et 50% du Produit Intérieur Brut et des recettes d’exportation.
Ces remous ne sont pas une première puisque, selon une source proche du dossier, ils perturbent très fâcheusement la filière.
Ce n’est donc ni dans l’intérêt de la Mauritanie ni dans celui de ses partenaires que de tels liens puissent se poursuivre au détriment des grands bénéfices qu’ils pourraient engendrer ; surtout si la possibilité d’opérer plus au Sud s’avère cruciale pour les pêcheurs européens.
En effet, le contexte d’épuisement des ressources halieutiques dans les eaux territoriales européennes justifierait une telle demande européenne.
Bref, l’accord de pêche n’est ni favorable à la Mauritanie ni à l’Union Européenne.