Pays enclavé situé dans le sud de l’Afrique, le Zimbabwe regorge un sous-sol riche, constitué de grandes réserves de platine, d’or et de diamants comme l’ensemble de ses pays voisins. Ces ressources actuellement exploitées par des sociétés minières étrangères à savoir la société australo-britannique Rio Tinto, la sud-africaine Impala Platinum, la britannique Anglo American et La minière canadienne Caledonia Mining ; semble ne pas profiter convenablement à la République du Zimbabwe.
En effet, selon les propos de M. Savior Kasukuwere, ministre Zimbabwéen responsable de l’appropriation de l’économie ; le gouvernement zimbabwéen n’a reçus que 4 millions de dollars en revenus fiscaux en 2010 de la part des sociétés minières présentes sur le territoire. Ceci, alors que les revenus provenant des exportations de minerai ont atteint 1,7 milliard l’an dernier et représenté environ 30 % du PIB du pays. C’est à ce titre que M. Savior Kasukuwere a expliqué : « Les compagnies minières profitent d’une entente injuste depuis longtemps. Elles transportent l’argent hors du pays ».
Face à cette situation, la République du Zimbabwe a, par l’initiative de ses dirigeants décidée de nationaliser son secteur minier par la mise en place d’un fond souverain destiné à détenir 51% des actions des compagnies minières. Cette décision a été annoncée le mercredi dernier par un membre du gouvernement et, selon le ministre responsable de l’appropriation de l’économie, la nouvelle réglementation sur la propriété des mines dont la publication est prévue pour ce vendredi ; entrera en vigueur d’ici une semaine.
Soulignons que cette restructuration de la propriété des ressources s’inscrit dans le cadre de la Loi sur l’appropriation économique établie en 2008 et qui stipule le passage des entreprises étrangères aux mains des autorités Zimbabwéennes dans une période de 5 ans.