Après Pékin, cette fois, c’est au tour de la Guinée de goutter aux menaces de sanctions de l’Union Européenne.
Si la sanction de la Chine avait trait aux panneaux solaires, celle de la République guinéenne porte sur la non coopération, de cette dernière avec l’UE, en matière de lutte contre la pêche illicite.
En effet, l’Union prévoit d’interdire de vente sur son territoire la production de pêche de la Guinée si cet Etat n’harmonise pas son système juridique et de contrôle avec les règles internationales.
Contrairement à son homologue chinois, qui a réagi à la suite de la décision de sanctions commerciales prise par l’UE à son égard, la Guinée est, suivant la logique de puissance, un petit Etat. De ce fait, il ne serait nullement en mesure de riposter à la hauteur de la riposte graduelle de la Chine vis-à-vis de l’Europe.
Bien qu’elle dispose, apparemment, de motifs suffisants pour rompre ses relations commerciales avec la Guinée, l’UE causerait d’énormes dégâts aux populations. Pour rappel, ces dernières sont très souvent victimes des politiques publiques mises en place par leurs autorités.
Dans notre contexte précis, l’interdiction de vente de la production de pêche pourrait entrainer, pour ceux qui pratiquent l’activité, une baisse des revenus ; ainsi amplifier la paupérisation de la population.
Par ailleurs, la prise de telles mesures à l’encontre de la Guinée ne peut que renforcer le climat social délétère qui y prévaut depuis décembre 2008.
Quoiqu’il en soit, pour l’Union Européenne, la Guinée a largement dépassé les délais pour se mettre en règle.De source officielle, sur proposition de sa Commission, elle pourrait prendre des sanctions avant la fin du mois en cours.