Dans l’objectif de renflouer les caisses de l’Etat, le parlement ghanéen a reconduit une taxe sur les téléphones portables importés. Initialement en vigueur, celle-ci avait été annulée il y a quelques années.
En ce temps de crise internationale, tout Etat ne rate pas l’opportunité de lever des fonds. Le Ghana ne fait pas figure d’exception à cette règle. Ainsi, son parlement vient de revoir la loi portant sur les douanes et assises et, particulièrement, les dispositions fixant l’impôt en cas d’importations des téléphones portables. Depuis 2008, l’Etat ghanéen ne perçoit aucun droit sur ce type d’opérations. D’après des explications fournies par le vice-président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale ghanéenne, cette taxe avait été supprimée la même année afin d’entraîner une baisse des couts des téléphones portables. Ce qui n’a pas du tout été le cas dans les faits. A l’opposé, les prix de ces appareils ont plutôt continué à grimper au Ghana depuis.
L’occasion rêvée pour les élus ghanéens de réintroduire la fameuse taxe sur l’importation des téléphones portables. Equivalant à 20 % de la valeur du mobile, cet impôt fait partie des mesures proposées par le gouvernement pour améliorer les finances publiques. A ce propos, l’Exécutif s’est fixé pour objectif de réunir environ 25,5 millions de dollars au cours de cette année, une somme qu’il destine à des projets de développement. Par ailleurs, la taxe sur les téléphones portables importés aura comme retombée d’améliorer la compétitivité des mobiles produits localement. En dehors des téléphones, le Parlement a également amendé la disposition portant sur l’impôt indirect sur les produits plastiques : il est passé de 15 % à 5 %.