L’actualité économique de l’Ouganda, en particulier le secteur pétrolier-qui était depuis un certain temps marqué par une bataille fiscale opposant le gouvernement ougandais à la société canadienne Heritage- retrouve un nouveau visage. Ce, grâce à l’amélioration de la situation au cours de la semaine dernière, marquée par la fin des discordes entre cette société et le pays.
En clair, ce différend avait pour cause, la vente à la société pétrolière britannique Tullow Oil des actifs ougandais du canadien Heritage ; le groupe canadien refusant de verser un montant de 404 millions de dollars de taxes demandés par le Trésor public ougandais sur cette transaction de 1,45 milliard de dollars. En effet, Heritage estimait que cette taxe sur ses bénéfices n’était pas en vigueur lors de son installation en Ouganda et décida dès lors, de verser seulement 121 millions de dollars tout en plaçant le solde sur un compte bloqué en attendant la résolution du litige.
Cependant, ces discussions qui ont retardé le lancement des travaux d’une nouvelle raffinerie dans l’ouest du pays ont enfin trouvées un terme. En effet, le gouvernement ougandais et Tullow Oil ont statués la semaine dernière sur l’accord concerné qui, une fois finalisé, permettra à Tullow Oil de vendre un tiers de sa participation en Ouganda aux sociétés française Total et à la chinoise CNOOC. Cette vente est destinée à ouvrir la voie à la construction de la raffinerie de 10 milliards de dollars dans la riche région du lac Albert et dont le lancement avait été suspendu.
Enfin, soulignons que les réserves ougandaises de pétrole sont estimées à 2,5 milliards de barils et que les rendements de la raffinerie envisagés sont estimés à plus de 200.000 barils par jour.