L’administration de la Société Générale des Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI) et ses employés n’ont pas toujours trouvé de solution, après la demande de hausse salariale de ces derniers. Raison pour laquelle le gouvernement s’en mêle.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que le personnel de la SGBCI n’y est pas allé de main morte : les employés exigent 100 % de revalorisation salariale à partir de la fin de ce mois. Ce à quoi la Direction de l’établissement financier a directement refusé d’accéder, comme il fallait s’y attendre. Devant ce blocage, le ministre ivoirien des Sports et de la Jeunesse a sollicité, la semaine dernière, l’aide du cabinet du Premier ministre pour tenter de décanter cette situation. En effet, la SGBCI est très stratégique pour l’Etat ivoirien dans la mesure où elle se charge de la paie des fonctionnaires. Plus précisément, 40 % de la masse salariale de l’administration ivoirienne passe par ses comptes, ce qui représente 71,2 millions de dollars. En cas de prolongation du conflit, cette affaire dépassera certainement le cadre de cette banque.
Néanmoins, certains signes poussent vers l’optimisme : par exemple, pour Bernard Labadens, le patron de la SGBCI, « la seule solution se trouvera en interne dans des conditions de paix. La guerre ne sera pas déclarée au personnel », a-t-il déclaré, se voulant apaisant. En attendant, la Direction de l’établissement financier est prête à recevoir les représentants de son personnel dans le cadre d’une entrevue. Celle-ci sera suivie de l’examen des revendications dont ils feront écho. Ce n’est qu’au bout de ce processus qu’une décision finale sera prise.