La crise politique liée à l’organisation des élections présidentielles a eu son impact dans le secteur économique malgache. En effet, la vice-primature a publié un rapport sur l’évolution des entreprises au cours de l’année dernière. Selon le document, le secteur de l’informel a bénéficié d’une forte croissance, estimée à près de 92% alors que le nombre d’entreprises dans le circuit formel n’a connu qu’une petite hausse de 17%.
Globalement cela montre une continuité dans l’activité économique du pays, cependant le secteur informel présente plusieurs inconvénients. Pour les services publics, le premier inconvénient est le fait que les caisses de l’Etat n’arrivent pas à capter les redevances habituelles, taxes et impôts. Le deuxième inconvénient, et ce surtout pour les employés, c’est que l’Etat n’est pas en mesure de les protéger. D’ailleurs, plusieurs employeurs ne respectent même pas le seuil minimum des salaires fixé à 50 dollars. Par ailleurs, la contribution générale des PME reste de faible proportion dans la caisse de l’Etat. Pour ce qui est de la création des sociétés anonymes, principales sources des recettes fiscales, le Madagascar a enregistré une baisse catastrophique de 59%. L’absence de création s’est accompagnée d’une fermeture de près de 30% des industries textiles du pays.
En effet, après le coup d’Etat, ‘il y a 5 ans, les Etats Unis avaient décidé de suspendre la participation de l’Etat insulaire à son programme Agoa (African Growthand Opportunity). Le Madagascar ne pouvait donc plus exporter ces produits textiles vers les Etats Unis qui représentaientun marché important. Les conséquences directes ont été la mise au chômage de plus de 25000 malgaches aptes à travailler. La population espère avec impatience le retour à la normale pour que la relance économique se pointe au rendez-vous.