Après avoir obtenu le renouvellement de sa licence le mois dernier, Metals Australia va entamer dans les jours qui viennent, des travaux d’envergure dans sa concession uranifère d’alaskite en Namibie. La concession exploitée par le groupe australien s’appelle Mile 72 et celui-ci va investir près de 500.000 dollars pour financer les travaux. Il s’agira pour un premier temps de forer 40 puits à 85 mètres de profondeur pour une exploration approfondie du site. La concession est très prometteuse en réserve, elle héberge déjà un gisement exploité appelé Rössing. Ce gisement aurait fourni une partie importante de la production namibienne l’année dernière.
La Namibie est déjà l’un des plus gros producteurs mondiaux d’uranium, elle occupe à ce jour la 4eme place après l’Australie. Sa production annuelle représente environ 9% de la consommation mondiale qui s’élève à 54.613 tonnes. Avec les ressentes découvertes certains analystes pensent que sa production va sensiblement augmenter au cours des 20 prochaines années et deviendrait la deuxième au monde après le Kazakhstan. Selon les prévisions, le site aurait un potentiel de production estimé à 7000 tonnes d’uranium par an, soit l’équivalent d’environ 13% de la production mondiale.
Par ailleurs, les baisses de prix qui ont touché le secteur de l’uranium dernièrement ont fortement pénalisé le pays. Après l’accident de Fukushima et campagnes sur les risques du nucléaire, Windhoek devrait penser à modérer la part du nucléaire dans son économie globale. Néanmoins les analystes pensent que le secteur a encore des belles années devant lui avant que l’homme ne développe à grand échelle des énergies dites sans risque pour l’environnement au point de prendre le relais du nucléaire et des énergies fossiles. La planète compte déjà près de 400 centrales nucléaires qui ont besoin d’être alimentées.