Le FMI vient de publier un rapport sur l’efficacité de la gestion des deniers publics au Botswana. Il en ressort que le pays doit fournir encore plus d’effort pour optimiser sa gestion et surtout diversifier son économie. Pour l’institution de Bretton Wood, Gaborone devrait réduire sa charge publique tout en protégeant les dépenses du capital. Les réductions devront particulièrement toucher ce que le FMI qualifie de dépenses non productives. Aussi, le Fonds a–t-il signalé une fiscalité complexe dont l’application laisserait également à désirer. Il faudrait donc la consolider et la simplifier pour assurer un taux de recouvrement optimal.
Par ailleurs, le pays dépend fortement de son sous-sol, en particulier du diamant. Ce dernier représente environ 80% de ses exportations alors que les secteurs de services et le secteur agricole sont peu développés. La dépendance au diamant est l’une des principales causes ayant conduit à un recul de la croissance nationale qui est passée de 6% il y a 2 ans à 4% l’année dernière. Ce résultat montre ainsi l’importance pour Gaborone d’intensifier sa politique de diversification économique pour renforcer sa résistance face aux caprices de la demande internationale en diamant.
A signaler que le Botswana mérite son titre de pays le moins corrompu d’Afrique. Au-delà des points soulignés par le FMI, le pays témoigne d’une bonne gestion, du moins à l’échelle de l’Afrique. La stabilité politique ainsi que le sérieux administratif qui y règnent constituent le socle sur lequel les programmes de développement reposent pour une économie prometteuse. Le Botswana est aujourd’hui considéré comme un cas d’école pour l’Afrique.