Le Burundi a tenu une rencontre d’information pour les différents responsables du pays sur l’impact de la dégradation environnementale en matière d’économie et de questions sociales. Les membres du gouvernement, les députés ainsi que plusieurs représentants du corps diplomatique ont participé à cette réunion. La détérioration des sols au Burundi se traduit par deux phénomènes en particulier, les érosions et l’épuisement des sols.
Le Burundi fait partie des pays où la densité de population est élevée. La démographie ne fait qu’évoluer alors que la superficie des terres arables demeure inchangeable. A ce jour, les terres arables mises à contribution sont épuisées, surexploitées et dégradées. En conséquence, la production agricole dégringole générant des crises sociales. Les exploitants expliquent qu’ils ne peuvent recourir à la traditionnelle méthode de jachère vu l’insuffisance des terres arables. Les pertes de fertilité pour le sol ne cessent d’augmenter. A l’est du pays, elles sont estimées à 4 tonnes par hectare tandis qu’au centre elles se chiffrent à environ 18 tonnes l’hectare.C’est dans la région de Mumirwa où la situation est dramatique. Les sols complètement épuisés affichent des pertes de fertilité de 100 tonnes par hectare.
Pour faire face à cette dégradation des sols, le gouvernement a mis récemment en place un programme de soutien aux agriculteurs. Pour ce qui est de la qualité des sols, les autorités vont faciliter l’acquisition des engrais aux paysans pour augmenter la fertilité du sol. Les efforts doivent être soutenus parce que sur le plan financier, les experts du pays évaluent l’inaction des autorités contre la dégradation forestière et des sols à 3,36 milliards de dollars chaque année.