La question du chemin de fer semble progressivement prendre une place importante dans le débat politique au Madagascar. En effet, le moyen de transport ferroviaire a été réduit à sa plus simple expression. La restauration des bâtiments est considérée par plusieurs comme décorative, juste pour des besoins touristiques alors que l’activité principale est arrêtée. Le bâtiment principal du pays s’impose encore dans la capitale, abritant centres commerciaux et restaurants, malgré qu’il n’y a plus de train au départ d’Antananarivo. Seuls quelques frets y sont en activité.
Ce grand pays, qui fait deux fois la France, se retrouve presque sans activité ferroviaire pour le transport des voyageurs et des marchandises .Aucun développement important n’a vu le jour depuis le départ du colon. Mal exploitées et peu entretenues, les régies des chemins de fer ont fini par disparaître au fil des années. Les autorités ont fini par privatiser les voies ferrées. Le Français Bolloré en fut le premier acquéreur puis le Belge Vecturis en deviendra l’actionnaire majoritaire. Aujourd’hui, ce sont les camions qui ont pris la relève et ne réussissent même pas à satisfaire la demande de la clientèle.
Pourtant, des voix se lèvent pour dire que le patrimoine du chemin de fer doit revenir à l’Etat qui doit l’exploiter au mieux pour les intérêts de Madagascar peuplé d’environ 23 millions d’habitants.Il existe encore 4 lignes totalisant 836 km de voie ferrée. Une exploitation adéquate permettrait à l’Etat de redorer son blason envers les Malgaches, mais aussi d’engranger des bénéfices.