La crise économique ivoirienne constitue une entrave à l’activité économique de l’Afrique de l’ouest. C’est ainsi, qu’en analysant la situation de la région et à la lumière des événements d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le FMI s’inquiète de l’aggravation de l’impact de la situation ivoirienne sur l’économie de l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ; qui semblaient avoir retrouvé leur niveau de croissance d’avant la crise financière mondiale. Et, selon les prévisions du FMI, l’activité économique de la zone devait atteindre 4,5% cette année, contre 4% en 2010 et 3% en 2009.
En effet, depuis la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie en 2007-2008, les politiques de relance, une production agricole satisfaisante et un regain d’activité en Guinée-Bissau et au Togo allaient dans le sens d’une reprise de la croissance. Cependant, surgit la crise ivoirienne qui pourrait tout remettre en cause. Ceci, au cas où la Côte d’Ivoire arrive à une chute de sa production de la même ampleur qu’en 2000 ; ce qui ramènerait la croissance régionale en dessous de 3% et entrainerait une baisse du revenu par habitant et, donc, une augmentation de la pauvreté dans la toute la sous région ouest-africaine.
Enfin, soulignons que les liens financiers entre la Côte d’ Ivoire et les autres pays de l’UEMOA se sont intensifiés ces dernières années, malgré la mise en place d’itinéraires commerciaux évitant la Côte d’Ivoire depuis le début de la crise politico-militaire en 2002.