L’Afrique du Sud voit peut être le bout du tunnel dans ce qui aura été une des plus grandes grève du secteur automobile de son histoire. En effet, l’Union nationale des métallurgistes de l’Afrique du Sud (NUMSA) vient d’annoncer qu’elle interrompait la grève. Ils ont annoncé que des progrès considérables ont été réalisés au cours des négociations. A l’origine, les employés réclamaient une augmentation de 10% de salaire pour reprendre le travail. Finalement, les employeurs réunis au sein de la Retail Motors Industrie ont consenti à augmenter jusqu’à 7,5%, ce qui a été perçu par les employés comme un geste de bonne volonté.
La NUMSA a donc mis officiellement fin à la grève le dimanche 6 septembre et a demandé à ses membres et militants de retourner au travail. Il était temps de trouver une solution parce que la situation devenait dangereuse pour l’économie sud-africaine. Le FMI avait d’ailleurs réagit à la question en rappelant que le secteur de l’automobile représentait pas moins de 6% du PIB du pays.
Le tableau peint par l’institution de Bretton Woods sur la situation économique actuelle de l’Afrique du sud était relativement sombre. Les grèves répétitives commencent à inquiéter sérieusement les investisseurs qui ont toujours considéré l’Afrique du Sud comme une destination de premier choix sur le continent. Les autorités du pays ainsi que différents syndicats ont vite réagi pour recadrer le discours du FMI et dénoncer ce qu’ils qualifient de lecture erronée.
L’une des principales victimes de la grève a été le constructeur BMW qui a dû revoir sa production journalière, passée de 350 à 85 véhicules par jour. Selon certains hauts cadres de BMW Afrique du Sud, le pays aura manqué la possibilité de se présenter comme site de production du nouveau modèle BMW, suite aux différentes grèves qui ont secoué ce secteur. Les autres constructeurs dans le pays sont également touchés, et les observateurs espèrent que ce nouvel accord sera pérenne et permettra à la situation de revenir à la normale.