Après la signature en avril dernier d’un accord bilatéral avec le Tchad, le Niger négocie avec le Cameroun afin de pouvoir exporter son pétrole par le pipeline Tchad/Cameroun. Cet accord, une fois conclu, devra favoriser l’augmentation de la production pétrolière tchadienne pour l’année 2014.
En effet, selon une source proche du dossier, les réserves d’or noir du Niger atteignent une valeur de 480 millions de barils. Ce qui revient à dire qu’en s’associant avec le Niger, le Tchad ne peut que renflouer ses caisses.
Destiné à l’acheminement du pétrole, le pipeline Tchad/Cameroun a été édifié en 2000 et permet de transporter quotidiennement 280 mille barils du Tchad vers le Cameroun. De l’année 2003 à nos jours, cette conduite a permis à l’Etat tchadien de fournir sur marché international plus de 500.000 barils. Les revenus de cette opération s’élèvent à plus de 10,2 milliards de dollars.
Pour l’heure, en attendant l’aboutissement des négociations entre les Etats nigérien et camerounais, les analystes évoquent leur optimisme quant aux retombées positives de l’exploitation de ces ressources sur les pays voisins. Concernant spécifiquement le Tchad, cette exploitation participe à son développement, bien que l’impact réel sur le bien-être de sa population ne soit pas encore clairement perceptible. Il n’en demeure pas moins qu’elle a renforcé les caisses du pays.Ceci justifierait les financements des éléments de l’armée tchadienne qui ont pris part à l’opération de libération du Mali et à ceux qui participent actuellement à la Mission de soutien à la Centrafrique (Misca).
En résumé, la construction d’un pipeline reliant, celui du Tchad/Cameroun au Niger, est un projet prometteur puisqu’il permettra à la République tchadienne de faire des rentrées de fonds ,nécessaires au développement et à l’amélioration des conditions de vie de sa population.