Une déclaration officielle de la Banque Mondiale garantissant l’appui de l’institution sur le projet de construction du barrage hydroélectrique de Rusumo vient d’être publiée.Le mois dernier, la BM avait déjà donné son accord sur un financement à hauteur de 340 millions de dollars. Cette publication vient entériner et rendre officielle l’engagement. L’apport de cette institution représente 72% du montant total nécessaire aux travaux de construction estimés à 468,6 millions de dollars. Le projet concerne 3 pays de l’Afrique de l’Est, à savoir le Rwanda, la Tanzanie et le Burundi. Les ministres des Finances des 3 pays ont déjà signé un protocole d’accord sur la gestion et le déroulement des opérations. Chacun des trois pays recevra le tiers de la somme versée par la BM.
D’après les données techniques du projet, la construction complète du barrage est prévue pour 2020. La capacité totale de production est de 80 Mégawatst. Ce financement entre dans le cadre de l’Initiative pour la Région des grands Lacs, lancée il y a près de 6 mois par le Secrétaire général des Nations Unies.
Selon les représentants de la Banque Mondiale, ce projet servira à la fois à renforcer les économies respectives des 3 pays et à consolider la paix. En développant des projets d’intérêts communs, l’intégration sous-régionale trouvera désormais des assises réelles et non sur de simples conventions. Il s’agit de concrétiser l’idée de partage des potentialités naturelles pour le bien de ces trois pays.
Sur le plan économique, l’accès à une électricité plus stable et moins chère est un facteur essentiel au développement. Elle permettra de soutenir le développement industriel et de multiplier les formes de services que les marchés peuvent offrir. Actuellement, seulement 15% de la population tanzanienne a accès à l’électricité alors qu’au Rwanda il descend à 13% et au Burundi jusqu’à 4%. Cettepénurie en électricité, constitue une entrave sérieuse au développement socioéconomique de la région.