La notion d’études d’impact environnementale avant le lancement d’une exploitation minière prend tout son sens en Afrique du Sud. En effet, une analyse vient de mettre en évidence les effets dévastateurs de l’exploitation minière pour la ville de Johannesburg. Les chercheurs qui se sont penchés sur la situation actuelle des mines d’or désaffectées, vont jusqu’à parler du « Tchernobyl sud-africain ». Au-delà d’une simple question de paysage sinistre et abandonné se posent des questions liées à empoisonnement de l’eau par des métaux lourds ou encore à la radioactivité des rejets en provenance des mines.
Une prise en charge rapide est importante pour éviter la surexposition des populations humaines étant donné que la ville s’est construite autour des sites miniers. Longtemps considérés comme le joyau de la ville, ces sites miniers pourraient bientôt devenir la source d’une importante crise sanitaire dans la région.
Les autorités sont conscientes du danger et pourtant, des solutions techniques existent pour traiter ces effluents toxiques A titre d’exemple, l’on citerait le cas du site d’Emalahleni où un industriel anglo-américain a mis en place un mécanisme pointu pour traiter les eaux acides de l’ancienne mine de charbon qui sont par la suite réinjectées dans le circuit de consommation d’eau potable.
Le principal problème, c’est que ces solutions coûtent cher. Il est un peu tard pour poursuivre les anciens pollueurs parce que les sites sont passés entre divers mains depuis le début de leurs exploitations.
Néanmoins, cette situation devrait servir d’exemple pour inciter la RSA à mettre en place des mécanismes permettant d’éviter que pareil sinistre ne se reproduise. L’exigence d’une étude d’impact en amont ainsi qu’une application rigoureuse du principe de pollueur payeur devraient aider à cette fin.