Le Mozambique est actuellement entre le marteau et l’enclume. Alors que le pays connait un boum de charbon et de gaz, la situation sécuritaire se dégrade progressivement. En marge de l’instabilité politique et de l’insécurité croissante, les experts s’inquiètent de l’impact économique de cette nouvelle tension. En effet, plusieurs observateurs estiment que le Mozambique serait la nouvelle poudrière de l’Afrique. Après près de 21 ans de paix entre les deux principaux partis, c’est depuis presque deux semaines que les hostilités ont repris.
Consciente de son infériorité en situation de combat régulière, la Renamo a choisi de semer la panique à travers des multiples attaques. Aussi, les observateurs doutent de la capacité du régime en place à résoudre militairement le problème.
Dans ce cas, le pays serait versé dans une nouvelle crise sans issue. L’une des premières conséquences a été la réaction des exploitants internationaux basés dans le pays. A titre d’exemple, Rio Tina a annoncé récemment qu’il allait mettre à l’abri ses employés expatriés ainsi que leurs familles. Logiquement, l’on s’attendrait à ce que les autres multinationales fassent de même sachant bien que ce pays avait attiré plusieurs investisseurs au cours de ces dernières années et des grands travaux d’investissement ont été lancés. La violence sans cesse croissante que vit le Mozambique, pourrait conduire à un gel des investissements.
D’autres médias annoncent également une vague d’enlèvements en échange de rançons dans la capitale, ce qui va ternir l’image du pays dans le domaine des affaires. Une partie de la population s’insurge contre cette insécurité et demande le retour au calme. Des manifestations ont d’ailleurs été organisées dans ce sens à travers les grandes villes dont la capitale Maputo.