Le Botswana redoute déjà l’impact de la baisse de demande mondiale de diamant sur son économie. En effet, son économie est fortement dépendante du diamant qui représente plus de 50% des revenus national .Déjà le pays a connu une contraction de sa croissance qui a baissé de 1,9 point l’année dernière. Aussi, les prévisions de cette année ne sont guères réconfortantes. Elles annoncent une nouvelle baisse de la croissance. Le président de la république a lui-même exprimé ses inquiétudes. En considérant les deux premiers trimestres de 2013, les chiffres officiels évaluent à 0,6 point la contraction pour cette année.
Cette situation illustre bien les conséquences d’une forte dépendance à un seul produit ou service. Le pays se retrouve exposé aux fluctuations de sa demande sur le marché avec des risques d’écart très élevés entre les prévisions et les recettes sur le terrain. Il suffit d’un flottement des prix ou d’une diminution de la demande du produit ou service pour que le budget complet de l’Etat soit remis en cause.
Pour le cas du Botswana, l’exportation du diamant représente 70% de ses exportations totales et sa contribution au PIB national s’élève à plus de 30%. Avec la crise mondiale, la demande en diamant pourrait encore se maintenir à la baisse pendant un certain temps.
La manière la plus efficace de sortir de cette situation serait de mettre en place un modèle économique diversifié. Les revenus générés par le diamant devraient servir à financer l’émergence d’autres secteurs d’activité pour lui faire concurrence. Une politique de dépense basée sur la consommation et le confort expose le pays à des turbulences extrêmes surtout qu’au-delà des crises ponctuelles, la consommation de la richesse est trop rapide quand le pays ne compte que sur elle.